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Ce projet s’inscrit dans le cadre de la Résidence Folimage, l’occasion rêvée de réaliser un court-métrage qui va notamment être diffusé sur Canal+ kids. Parle-nous du projet et de cette possibilité offerte par la Résidence jeune public Folimage (qui fête cette année ses dix ans).
Je viens de terminer le film et La Résidence, et c’était une merveilleuse expérience de réaliser un court métrage en peu de temps ! C’est une résidence pour faire un court métrage d’auteur pour les enfants en 10 mois, avec l’équipe de Folimage.
Mon film parle de Boris, un jeune boulanger de village, qui se réveille un jour allergique à la farine.
J’ai eu cette idée d’un boulanger qui devient allergique à la farine alors que j’étudiais à La Poudrière, je ne savais pas ce que je voulais raconter avec cette histoire à l’époque, mais je l’ai écrite dans un carnet, et j’y ai réfléchi de temps en temps.
En 2021. J’ai terminé mon film Épreuves de matin pour la collection En sortant de l’école et j’ai complètement arrêté de dessiner, comme si j’étais devenue allergique au dessin, et c’est là que je me suis connecté au personnage du boulanger et que ce film a commencé. J’ai présenté le projet à Folimage et heureusement ils en ont vu le potentiel.
C’était la première fois que je réalisais un film de 8 minutes et que je dirigeais une équipe. J’étais très nerveuse au début mais j’y voyais une opportunité de grandir et d’apprendre et c’est exactement ce qui s’est passé.
A la fois auteure graphique et littéraire sur le projet, tu es aussi entourée de professionnels au travail fantastique : Peux-tu nous parler de ces collaborations ?
Toute l’équipe qui a travaillé sur ce film était incroyable ! J’ai travaillé avec Valérie Nardi qui m’a aidé à traduire le scénario en français et le mettre sous une forme lisible. Marta Gennari était la marraine du film et elle a vraiment compris les émotions que je voulais montrer et m’a aidé à les transmettre à travers le storyboard. Antoine Rodet a emprunté son regard perçant pour le montage, en y ajoutant le rythme indispensable.
Travailler avec le compositeur de musique Pablo Pico était vraiment facile et inspirant. Il était enthousiaste à l’idée de travailler sur ce projet et la musique colle parfaitement aux images ! La voix de Boris est Loïc Burkhardt, qui était malade à ce moment-là et qui a vraiment tout donné pour ce film. Il m’a également aidé à enregistrer toutes les autres voix. Coline Desclides est à l’origine des layouts décors et y a ajouté beaucoup de vie et de détails. Marc Robinet m’a aidé à diriger l’équipe d’animation et à respecter les délais. Yulia Aronova, Salomé Chatelain et Morten Riisberg Hansen ont donné vie aux personnages et ajouté de nombreux détails décalés qui les rendent encore plus vivants ! Roman Lacau est un stagiaire d’Emil Cohl qui a été sur le projet pendant 6 mois et était quasiment mon bras droit, m’aidant avec les layouts, animant et préparant les plans de compositing. Gwendal le Goff, également stagiaire, a fait aussi un excellent travail. Maryze Tuzi et l’équipe couleur – Mathilde Eysseric, Carole Guénault, Diane Laugier – ont fait des merveilles avec les textures et la coloration. Izù Troin est un maître d’After Effects et a été vraiment gentil et patient avec moi et toutes les demandes que j’avais.
Corinne Destombes, Solenne Blanc, Jérémy Mourlam, Patricia Epaillard, Eve Bordera ont tous été d’une grande gentillesse et je me suis vraiment sentie guidée tout au long de ce projet.
Nous avons été en coproduction avec une société Croate appelée Adriatic Animation. Draško Ivezić, le producteur, a mis une équipe de personnes formidables sur le film et a été là pour tous les conseils nécessaires. Jure Buljević a fait un travail incroyable sur la conception sonore et Borna Buljević sur le mix. Iva Kraljević a effectué les derniers ajustements nécessaires pour que le rythme du film fonctionne parfaitement. Marko Dješka a aidé sur place à l’organisation et Bojan Kongres avec son expertise en matière d’exportation.
Toutes ces personnes ont contribué à la création de ce film et il est difficile de choisir quelques noms à citer :)
Une occasion de s’implanter un peu plus localement en Drôme, à la suite de ton passage à la Poudrière en 2020.
Oui, vivre en France a commencé ici pour moi, et aussi presque tout ce que j’ai appris sur l’animation, je l’ai appris à La Poudrière. C’est un sentiment formidable de pouvoir utiliser ces connaissances pour des projets personnels et de les voir devenir des films.
Une école à laquelle tu tiens, puisque je crois savoir que tu œuvres au sein de l’association des anciens de La Poudrière, Les Projectiles, tu peux nous en parler ?
L’Association Les Projectiles a été créée par les anciens élèves de La Poudrière, et Cécile Robineau, Catherine Manesse, Vinnie Ann Bosse, Joséphine Gobbi, Matthieu Gérard Tulane et moi avons repris le bureau en 2022. L’objectif de l’association est d’aider les réalisateurs de films d’animation dans le les premières étapes les plus fragiles de la réalisation d’un film.
L’ancien bureau a créé une résidence à La Fabrique, à Saint Laurent Le Minier, organisée avec l’aide de Bernard Palacios et de la mairie de Saint Laurent chaque été depuis 2019. (sauf 2020)
La résidence est ouverte aux anciens élèves de La Poudrière et est réservée aux projets personnels en début de développement.
Nous avons également récemment rouvert un atelier à La Cartoucherie avec l’aide du studio MIYU, Félix Régnier et Osman Cerfon, où 5 réalisateurs (pas nécessairement de La Poudrière) peuvent travailler sur leurs projets personnels.
Notre prochain objectif est d’avoir notre propre espace qui aurait la même utilité, mais où nous pourrions accueillir plus de personnes à la fois, organiser des événements (comme des expositions et des projections) et donner un espace indispensable pour créer aux réalisateurs et travaillant à Valence.
Quels sont tes projets pour la suite ?
Continuer à dessiner et créer, et réaliser des films d’animation.
Un message à faire passer ?
Pour les gens de rester curieux et rester gentils.